Actualités
Les effets des matières particulaires sur la santé
Le Bureau Europe de l’OMS publie un rapport de synthèse sur les effets des matières particulaires (MP) sur la santé. Les indicateurs utilisés pour mesurer ces particules sont les taux de concentration des particules dont les diamètres sont inférieurs à 10 μm ainsi que celles dont les diamètres sont inférieurs à 2,5 μm. Parmi les MP, les particules primaires directement émises dans l’air, sont distinguées des particules secondaires, qui se forment par réaction chimique, dans l’air, à partir de plusieurs polluants. Le rapport résume les connaissances s’agissant des effets sanitaires des MP, précisant que celles-ci sont néfastes pour la santé même dans de faibles concentrations. Il présente les mesures et les technologies permettant de réduire les taux de concentration des MP qui permettent les effets positifs sur la santé. Il souligne l’importance de renforcer les systèmes de surveillance, qui sont notamment peu développés dans les pays d’Europe orientale, du Caucase et d’Asie centrale. Soulignant les intérêts sanitaires, économiques et environnementaux des mesures visant à diminuer la pollution de l’air, le rapport exhorte les politiques à renforcer leurs stratégies dans ce domaine.
Accéder au rapport de l’OMS (en anglais)
Risque inondations : un guide pour sensibiliser les populations exposées
Le Centre européen de prévention du risque d'inondation (CEPRI) complète sa collection de guides à destination des collectivités présentant un risque inondation sur leurs territoires en publiant une plaquette sur le thème de la sensibilisation des populations exposées au risque d'inondation. Bien que principale menace de catastrophe d'origine naturelle en France, le risque inondation n'est pas toujours perçu comme réel par les populations exposées. En effet, les crues des fleuves ou rivières étant dans certaines régions exceptionnelles, la notion de risque s'estompe dans les mentalités et peut, selon le CEPRI, entraver le bon déroulement des actions de la collectivité le jour où l'événement climatique intervient. Pour comprendre les mécanismes du changement de la perception et du comportement, le guide s'inspire des disciplines de la psychologie sociale et environnementale qui apportent des solutions pour contrer ce réflexe des populations et améliorer la perception des campagnes de communication menées par les collectivités territoriales. L'objectif est de créer une culture du risque partagée par la population locale pour mettre en place une protection efficace.
Accéder au guide : sensibiliser les populations exposées au risque d'inondation
Le bisphénol A, les risques à nouveau pointés
On connaissait déjà certaines voies d'exposition (ingestion, inhalation, contact) et les risques associés au bisphénol A (BPA), recensés par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Pour rappel, cette substance est interdite en France depuis le 1er janvier 2013 pour tout contenant alimentaire à destination des enfants de moins de 3 ans. Cette interdiction sera généralisée à l'ensemble des contenants alimentaires en 2015.
Mais une nouvelle étude vient enrichir aujourd'hui les connaissances sur les modes d'absorption et les effets du bisphénol A. Quelques gouttes de BPA déposées sous la langue de chiens ont permis de mettre en évidence l’absorption de ce perturbateur endocrinien par les muqueuses très fines et vascularisées de la zone sublinguale. Une nouvelle voie d’exposition plus efficace, puisque les concentrations relevées dans le sang après exposition sont 100 fois supérieures à celles attendues lorsque le BPA est avalé. L'explication est que le foie (qui filtre les polluants) n’entre pas en action quand l’exposition se fait par la bouche. De quoi nourrir la réflexion sur les méthodes d’évaluation de l’exposition des populations.
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AGENDA
Dynamiques urbaines et enjeux sanitaires : concepts, méthodes et interventions
Conseil International pour la science (ICSU) ; Laboratoire Espace, Santé et Territoires de l'Université Paris Ouest ; Association nationale « Elus, Santé Publique & Territoires »
11 - 13 septembre, Nanterre
Informations et inscriptions
Santé publique et environnements de vie, transport-mobilité, déplacements et aménagement de l’espace
Ministère de la Santé et des affaires sociales
16 - 17 septembre,Paris
Présentation
Pré-programme
Conférence environnementale
Conseil économique, social et environnemental
20 - 21 septembre, Paris
Pour plus d'informations
Recherche Handicaps et transports
IFSTTAR
4 octobre, Bron
Informations et inscriptions
4ème Congrès national de santé environnement
Cancer et Environnement : Approches interdisciplinaires, état des connaissances et implications sociétales
SFSE
28 - 30 novembre, Lyon
Informations et inscriptions
Formation
Approche globale et animation en éducation pour la santé environnementale
ADES du Rhône
10 - 11 octobre, Lyon
Informations et inscriptions
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Pesticides : effets sur la santé, une expertise collective de l’Inserm
Une nouvelle expertise collective de l’Inserm vient faire le point sur les connaissances relatives aux effets des pesticides sur la santé. L’ensemble des données concernant les expositions professionnelles et les expositions précoces (fœtus et jeunes enfants) ont été analysées.
Depuis les années 1980, l’implication des expositions professionnelles aux pesticides dans la survenue de plusieurs pathologies (cancers, maladies neurologiques, troubles de la reproduction) est évoquée par des enquêtes épidémiologiques. Ces enquêtes ont également attiré l’attention sur les effets éventuels d’une exposition, même à faible intensité, au cours de périodes sensibles du développement (in utero et pendant l’enfance).
Dans ce contexte, la Direction générale de la santé a sollicité l’Inserm pour réaliser un bilan de la littérature scientifique disponible, afin de fournir des arguments sur les risques sanitaires associés à l’exposition professionnelle aux pesticides, en particulier en secteur agricole, et sur les effets d’une exposition précoce du fœtus et du jeune enfant.
Pour répondre à cette demande, l’Inserm s’est appuyé sur un groupe pluridisciplinaire d’experts constitué d’épidémiologistes spécialistes en santé-environnement ou en santé au travail et de biologistes spécialistes de la toxicologie cellulaire et moléculaire.
D’après les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des 30 dernières années et analysées par ces experts, il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples). Par ailleurs, les expositions aux pesticides intervenant au cours des périodes prénatales et périnatale ainsi que lors la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l’enfant.
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Télécharger la synthèse de l’expertise collective
Qualité de l'air intérieur des écoles : la nouvelle campagne démarre
Composés semi-volatils (pesticides, phtalates, retardateurs de flamme..), plomb, métaux ou allergènes. Autant de substances émises dans les classes et pouvant être ingérées par les enfants, au cœur de la campagne 2013-2016 de mesures dans 300 écoles. Des émissions de composés organiques volatils ont été mesurées par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) issues de peintures acryliques, de feutres effaçables ou de gouaches liquides.
Annoncée un an plus tôt, l'OQAI a démarré le 13 juin dernier sa nouvelle campagne nationale de mesures et de recueil d'informations dans 300 écoles maternelles et élémentaires, soit 600 classes qui seront suivies jusqu'en 2016.
La pollution de l'air intérieur peut entraîner des problèmes de santé tels que la congestion nasale, des irritations de la peau et des yeux, des réactions allergiques, de l'asthme, des maux de tête, de la fatigue, des vertiges ou encore des nausées. Des troubles de l'apprentissage sont également liés. Or, dans les pays industrialisés, les enfants passeraient environ 80% de leur temps à l'intérieur dont une grande partie à l'école. En France, ils sont 7 millions d'enfants confinés dans leurs salles de classe et ainsi exposés à plusieurs polluants émis du mobilier, des produits d'entretien et des fournitures scolaires fréquemment utilisés. Les concentrations en polluants mesurées dans l'air des écoles peuvent être parfois plus élevées par rapport à d'autres lieux de vie, du fait aussi de la densité d'occupation des locaux et d'un renouvellement de l'air souvent insuffisant.
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En Rhône-Alpes
Etude de zone du sud Grenoblois
Sous la houlette de la Dreal et de la Frapna, le Secrétariat Permanent à la Prévention des Pollutions Industrielles et des risques dans le Y grenoblois (SPPPY), instance de concertation dans le domaine de l’environnement, vient de lancer à Champ-sur-Drac une « Etude de zone du sud grenoblois ». L’objet de l’étude, est d’évaluer les impacts de toutes les activités humaines sur les milieux. On pense bien entendu à la plateforme chimique de Jarrie / Pont-de-Claix, mais il faut intégrer aussi les transports et déplacements, dont les émissions sont importantes, le chauffage et les autres activités industrielles et agricoles. C’est une étude longue en trois phases. La première phase (budget 150 K€) va être conduite par Antea Group et le bureau d’étude Evinerude spécialisé dans les inventaires naturalistes. Elle a pour but de faire un état des lieux, elle permettra d’élaborer un schéma conceptuel d’exposition, sorte de carte identifiant les sources de rejets, les milieux qu’elles impactent et les populations qu’elles touchent. Cette étape devrait faire l’objet d’une présentation publique fin 2013. Elle devrait déboucher sur deux autres phases : une campagne de mesures et d’analyses complémentaires, puis des interprétations et un suivi éventuel.
Pour rappel, les études de zones constituent l’action 32 du deuxième Plan National Santé Environnement (PNSE 2) qui fixe comme objectifs d’identifier d’ici 2013 les principales zones susceptibles de présenter une surexposition de la population, de réduire les niveaux de contamination et d’assurer leur surveillance environnementale. Plusieurs études ont été engagées en France. Dans la région Rhône-Alpes, deux démarches de ce type sont en cours, l’une concerne le Pays Roussillonnais, l’autre le Sud Grenoblois. Elles s’inscrivent dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement.
Accéder à la plaquette de présentation SPPPY
En savoir plus sur l'étude de zone du sud Grenoblois
Bilan des mesures de qualité l’air à Saint Laurent du Pont, en Isère
Un an après les mesures réalisées à l'Automne 2011, lors de l'arrêt pour travaux du dispositif d'épuration des fumées de la cimenterie VICAT à Saint Laurent du Pont en Isère, Air Rhône-Alpes a réalisé une investigation similaire au cours d'un fonctionnement normal du dispositif d'épuration de la cimenterie. Les mesures ont été réalisées sur le même site et durant la même période. Les polluants ciblés étaient les suivants : dioxyde de soufre, hydrogène sulfuré et particules en suspension. L'investigation a durée 63 jours. Les mesures réalisées en 2012 montrent une efficacité du dispositif de dépollution mis en place. Toutefois, des valeurs supérieures à 300 µg/m3 en moyenne horaire (seuil d'information et de recommandation) ont été mesurées sur le site de "Provenche". Par contre, le seuil d'alerte (500 µg/m³ en moyenne horaire, dépassé pendant trois heures consécutives) et la valeur limite pour la santé humaine (350 µg/m³ en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de vingt-quatre fois par année civile) n'ont pas été franchies.
Consulter le bilan final « Intervention à Saint Laurent du Pont »
Lycées de Rhône-Alpes et d'Auvergne : le radon mieux surveillé
En 2012, la division de Lyon de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a lancé une action de contrôle sur la gestion du risque lié au radon dans les lycées des régions Rhône-Alpes & Auvergne. Elle a rencontré les conseils régionaux de Rhône-Alpes et d’Auvergne, ces derniers étant notamment en charge de la gestion de ce risque dans les lycées.
Pour rappel, le radon est un gaz radioactif émis naturellement par les roches contenant de l'uranium et du thorium. Il est produit en particulier par les terrains granitiques du Massif central, en Rhône-Alpes, principalement dans les départements de l'Ardèche, de la Loire et du Rhône et dans les départements d'Auvergne. Le radon présente des risques pour la santé avérés notamment en lien avec le cancer du poumon. Le radon est surveillé dans les Etablissements recevant du public (ERP) comme les lycées. L’ASN a constaté que des mesures de radon ont été réalisées par les conseils régionaux de Rhône-Alpes et d’Auvergne dans les lycées afin d’identifier ceux pour lesquels des travaux sont nécessaires. En outre, des travaux visant à réduire la teneur en radon ont été menés dans plusieurs établissements. Toutefois, ces travaux doivent se poursuivre et des mesures de la teneur en radon doivent être réalisées afin d’en évaluer l’efficacité. La division de Lyon de l’ASN accentuera son action de contrôle sur cette thématique dans les prochaines années.
Accéder à la Conférence de presse de l’ASN du 30 mai 2013 à Lyon sur le bilan de l’année 2012
Un guide pour aider les usagers du Grand Lyon à moins polluer les eaux usées
A l'occasion d'une nouvelle révision d’assainissement, le Grand Lyon vient d’éditer un guide pratique intitulé « Eaux usées : les bons gestes ». Le but est d’informer pour préserver l'environnement, la santé, faire des économies et assurer la sécurité des agents qui travaillent au contact des eaux usées.
Le guide rappelle que l'assainissement collectif consiste à collecter les eaux usées d'une maison, d'un immeuble ou d'une usine par les égouts pour les acheminer vers une station d'épuration. Les polluants sont alors séparés de l'eau pour que celle-ci soit restituée, épurée, au milieu naturel. Le guide rappelle que l'eau usée ne doit contenir ni objets solides ni déchets polluants. Il suffit d'adopter quelques gestes simples mais efficaces. Dans un logement, il faut préférer de l'eau bouillante et une ventouse aux produits chimiques pour un évier ou une canalisation bouchés. Rien ne doit être jeté aux toilettes et les déchets doivent être jetés à la poubelle. Enfin, il faut privilégier l’utilisation de produits naturels ou respectueux de l'environnement pour le nettoyage. Les produits polluants et dangereux doivent être amenés dans les déchetteries et les médicaments dans les pharmacies car les rejets de médicaments sont la cause d'une pollution aujourd'hui détectée dans les cours d'eau.
Accéder au Guide « Eaux usées : les bons gestes » du Grand Lyon
Du nouveau sur le Web
Accès aux données géographiques DREAL via PRODIGE
Depuis mai 2013, l’intégralité du catalogue des données géographiques de la DREAL Rhône-Alpes est disponible sur l’application PRODIGE (plateforme SIG régionale) désormais accessible sur Internet. L’ancien catalogue ADELIE est en cours de fermeture. Pour ne voir que les données DREAL, sélectionner "DREAL Rhône-Alpes" en tant qu’organisation dans les critères de recherche avancée. Les données à tous les échelons territoriaux de la DREAL (Région, Bassin et Zone de Défense) sont disponibles dans PRODIGE.
Accéder au catalogue des données diffusées par la DREAL Rhône-Alpes via PRODIGE
Jeu pédagogique sur la thématique santé environnement
Les associations Prosom, ABC Diététique et ADES du Rhône présentent leur nouveau jeu "Envi’Santé". Il s’agit d’un outil d’animation créé en partenariat par les 3 structures et qui se présente sous la forme d’un jeu de plateau permettant d’aborder les liens entre l’environnement et la santé. Ce jeu destiné aux 12-25 ans, mais aussi aux plus grands, aborde de manière ludique (mime, défi, questions...) la pollution, les effets sur l’environnement, les comportements favorables à la santé, etc. tout au long d’un parcours semé d’embûches.
Plus d’informations et bon de commande
Mise en ligne des Enjeux du Profil Environnemental Rhône-Alpes
Ouvert fin 2012, le site du profil environnemental Rhône-Alpes (PER) vient d’être complété par une nouvelle partie « enjeux ». Cet espace d’information qui propose des clés de lecture sur l’état de l’environnement en Rhône Alpes, vise désormais à sensibiliser un large public sur les enjeux environnementaux du territoire. Un travail partenarial conduit depuis mi-2012 entre les services de l’État, de la Région Rhône-Alpes et les nombreux acteurs de l’environnement en région, a permis de retenir 5 enjeux partagés. Ces enjeux concerne tant les citoyens, les élus que les professionnels pour favoriser la prise en compte de l’environnement à tous niveaux. Déclinés en 17 axes, ils sont importants pour l’avenir de l’environnement et pour inscrire la région dans un développement durable du territoire. L’enrichissement du site du Profil environnemental va se poursuivre avec une rubrique "indicateurs" et des documents de synthèse à télécharger.
Accéder au portail du Profil environnemental régional
Mobilisation nationale pour la collecte sélective des biodéchets : 93 collectivités l'ont déjà mise en place dans l'Hexagone
A l’initiative du Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid), plusieurs associations ont lancé un appel le 4 juin dernier auprès des responsables politiques pour qu’ils développent les collectes sélectives de biodéchets en France. Seulement 2,2 millions d’habitants ont le privilège de détenir une poubelle spécifique pour leurs déchets alimentaires en France (en Allemagne, 50% de la population est équipée d’un collecteur de biodéchets). Une situation très marginale donc due au seul bon vouloir de la collectivité responsable de la gestion des déchets (la municipalité, l’intercommunalité ou le syndicat). Ceux-ci, un peu moins d’une centaine, ont permis de valoriser 205 000 tonnes de déchets putrescibles l’an dernier, majoritairement par la production de compost (56 kilogrammes par habitant et par an selon la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement ou Fnade). Il faut ajouter à ces collectes les milliers d’initiatives de compostage partagé qui ont fleuri dans les écoles, les cours d’immeubles, les associations, etc. Aucune donnée chiffrée ne les comptabilise aujourd’hui. La campagne du Cniid relance le débat et à travers deux supports principaux, un site internet (jeveuxmonbacbio.org) et une pétition, elle s’adresse principalement aux autorités municipales, qui ont la compétence de mettre en place une collecte sélective, ainsi qu’au gouvernement, qui planche sur une future loi-cadre sur les déchets pour l’automne.
Accéder au portail internet du Cniid pour la collecte des biodéchets
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